mardi 30 septembre 2008

La solitude de l'infirme de Bethseda

Jean 5 : 2 - 6 Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s'appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques.Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l'eau ;car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l'eau ; et celui qui y descendait le premier après que l'eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie. Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans.Jésus, l'ayant vu couché, et sachant qu'il était malade depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ?
L'infirme lui répondit : "Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine quand l'eau est agitée, et pendant que j'y vais un autre descend avant moi."


Je n'ai personne : quelques mots qui expriment une désillusion et une solitude immense. Connaissez-vous ces sentiments ? Il semble parfois n'y avoir personne qui se soucie de nous ou qui soit disposé à nous aider. Une oreille attentive ou une main tendue peut faire beaucoup de bien. La solitude est l'un des plus grands problèmes de notre époque. Si elle vous est familière, vous n'êtes donc pas le seul (ou la seule). Dans le cas contraire, comment pourrez-vous aider des personnes seules ?
(trouvé dans ma nouvelle Bible avec des mots d'aujourd'hui. Je l'aime beaucoup. Ces petits encarts aussi.)


La solitude, j'y pense. Pas pour moi, pas encore, mais pour celle qui est allée au CHU Cavale Blanche hier. Il semblait que c'était un AVC. Le spectacle était édifiant. Pouvait pas marcher, pas parler, les pieds par terre et le corps sur le lit dans une odeur atroce. Chacun comprendra.
Après tous les cas de conscience : pourquoi n'ai-je pas vu ce qui pouvait arriver ? ni rien fait ?
Ce matin, je me dis : Si ça m'arrivait ? combien de jours et de nuits resterai-je à croupir dans mes déjections ? dans mes angoisses ? Ce sera long, je le crains.

On peut toujours faire mieux dans la vie, face à une solitude.

jeudi 18 septembre 2008

Rien de nouveau sous le soleil

Je ne sais pas bien où mettre cette note (j'ai d'autres blogs ailleurs) mais je pense qu'ici ce serait bien.


Il y a des moments où l'on n'est pas heureux dans sa vie, et moi, dans ces moments-là j'ai plaisir à lire les Ecclesiastes de la Bible. Je suis sensible à la poésie, à la philosophie, à la psychologie, et le tout pas forcément absolument religieux. Mais les Ecclesiastes, je les trouve à ma portée et je me laisse bercer par ses mots.

Car, Ecclesiaste me dit des mots que j'entends bien, et je suis à l'aise comme un poisson dans l'eau.
C'est dans les certitudes des autres que je me déplais, mais l'incertitude de la vraie vie, selon Ecclesiaste m'apporte du positif. Incroyable.
J'ai bien aimé ce qu'il dit de la solitude par rapport au fait d'être deux :
"Il vaut mieux être deux que tout seul, parce qu'à deux on tire un bon profit du travail. En effet en cas de chute, l'un relève son compagnon, mais malheur à celui qui est seul et qui tombe sans avoir de proche pour le relever."
Eccl. 4 : 9 (j'ai une excellente bible avec des mots plus modernes).

Ces derniers jours je me suis bien énervée. J'ai fait peur, parait-il, à mes proches (par téléphone, j'ai hurlé). Et puis... j'ai regretté. J'ai réalisé que ma solitude avait besoin de parler (même au téléphone) d'écrire et... d'être un peu comprise. Un minimum.

Entre temps, au cinéma j'ai vu trois films (pour la fête de rentrée du cinéma). C'était bien mais j'en parlerai plus tard. Un soir, je suis rentrée vers 21h30 pour voir le "Dernier Empereur" que j'ai toujours bien aimé.
Bizarrement, j'ai eu l'impression de découvrir un film que je n'avais jamais vu. Le début, oui, je reconnaissais, lorsque que l'Empereur était petit. Et une partie de la fin aussi. La scène du jardinier. J'ai l'impression que je vois les films sous un jour nouveau. Je découvre beaucoup de choses qui m'étonnent. Ai-je enfin les yeux ouverts ? Ai-je changé ?
J'ai découvert l'existence du directeur de la prison où Pu Yi était incarcéré pendant dix ans (je crois). Son humanité, sa culture, sa gentillesse et son humour lorsqu'il a libéré Pu Yi.
J'ai aimé son personnage. Je le guettais dans les scènes générales, j'étais prise par son charme.

Je connaissais la scène où Pu Yi, voulant venir en aide au directeur, qui défilait dans un accoutrement ridicule et infâmant ayant été arrêté par les nouveaux communistes de Mao, et que le soldat lui a demandé qui il était, il a répondu : " je suis un jardinier".
Je n'ai pas bien aimé l'intolérance de ce genre de régime, moi qui ne supporte pas la moindre aliénation de la liberté personnelle. Je ne supporte pas. Bienvenue au libre arbitre.

Et puis, la scène de l'enfant, le fils du gardien du musée (anciennement palais de l'Empereur) qui demande à Pu Yi une preuve qu'il était l'ancien Empereur qui a vécu là enfant. Le vieux Pu Yi a sauté allègrement derrière le trône pour dénicher une petite boîte contenant un grillon toujours vivant. Il riait comme un enfant. Il revivait un peu sa vieille vie avant de mourir.
Je me demandais comment il a pu oser dire qui il était à cet enfant. Pourquoi pas ? Les enfants sont différents des adultes. Ils ne voient pas les choses de la même façon. Tant mieux.

J'ai passé une semaine très spéciale et j'espère que je vais continuer à découvrir d'autres messages dans la Bible ou dans des films. Ou des livres. Il y a encore du travail. On a beau être vieux, on n'a pas tout compris.
Ouh là, je suis bien !

samedi 13 septembre 2008

Je suis humaine, hélas...





Jusqu'à hier, c'était dur. Lundi dernier j'avais dit quelque chose à quelqu'un : "Non, il est hors de question que..."
Puis, j'en ai parlé à une "de confiance" qui m'a donné sa réaction à elle. Elle n'a pas dit non, mais elle a proposé autre chose. Qu'elle était capable de faire.
J'ai voulu en parler à ma fille, qui est grande, et elle m'a traitée pire qu'un chien. "Ce n'est pas bien de... C'est du... racontar. Ou pire.
Même si j'avais tort, je voulais savoir, comprendre si j'avais vraiment fauté.

Du coup, venant de ma fille, je me suis retrouvée dans une prison spirituelle du genre enfer. Culpabilité. Bien que je n'ai pas pu lui expliquer. C'est l'enfer dans ma tête, dans mon coeur. Je n'aime plus personne. Et personne ne m'aime. La grande solitude autour de moi.

Dans la journée d'hier, j'ai aperçu le pape à la télé, entendu parler de l'Esprit (le Saint). Et je me disais, que je ne croyais plus en rien. Triste constat.

L'âme en peine, je me suis changé les idées avec Koh Lanta. Pas terrible. C'est dur aussi. Ils semblent avoir besoin de juger les autres, de leur coller des étiquettes. "Je vais voir si c'est un menteur. Si sa nature est autre que ce qu'il a montré jusqu'ici..."

N'a-t-on pas le droit d'être humain ? Tout simplement.

Ce problème vient de la compétition avec les autres. Contre les autres. Ne pouvons-nous pas être en compétition avec nous-mêmes ? (J'en veux, j'en veux ! Mais, c'est vrai que si cela marche sur les plate-bandes du voisin, rien ne va plus.)

Je pense que dans le milieu musical (à ce que je vois en ce moment) ou cinéma (pareil) on est plus partageur. On se met à plusieurs pour une oeuvre, respectant la valeur de chacun, mettant en valeur les autres. C'est un très beau programme. En faisant ça chacun brille autant que brillent les étoiles. Avec plus ou moins d'intensité mais sans compétition pour éclairer ensemble. Beau.

Et puis, hier soir, tard, je me suis souvenue d'une phrase que l'on dit pour expliquer les différences entre les sortes d'obéissance : "Il vaut mieux être celui qui dit non et qui fait, après, ce qu'on lui demande, que celui qui dit oui et ne fait pas." J'ai eu la vague impression qu'un père vieux et sage m'avait glissé ça dans ma pauvre tête désespérée. Venant du ciel. Eu l'impression aussi qu'un sourire avait glissé sur un vieux visage en pensant à moi et mes tourments.

Voilà, cela m'a soulagée. Parce que, même si j'avais dit "non", j'ai agi ensuite pour répondre à la demande, mais sans lui dire et sans m'excuser. M'excuser est d'un autre niveau dans l'échelle de ma progression personnelle. Surtout cette fois.

Marre d'être... moi.
-----------------------------------Pleure pas, ma biche !

mercredi 3 septembre 2008

sagesse et amour

Mon journal :

J’ai deux petits livrets en ce moment : des citations sur le thème de la sagesse, et des citations sur le thème de la joie.
Je dois dire que la joie je n’adhère pas trop, tandis que la sagesse me parle plus.
Et puis, et puis, j’ai mon livre de Mikaïl Aïvanhov dans lequel je plonge de temps en temps. Plus particulièrement à la date du 2 et du 3 septembre j’ai beaucoup aimé. Je cite : (sagesse et amour)


« En apparence, la sagesse et l’amour s’opposent, mais en réalité ils travaillent ensemble. La sagesse s’occupe des petites choses et l’amour s’occupe des plus grandes. La sagesse ne touche que d’infimes particules en nous. On n’a jamais vu la sagesse produire de grands bouleversements chez un être. Alors que l’amour peut transformer immédiatement tout le comportement et même souvent aussi l’apparence physique. (Cela me fait penser au soleil dans Chanteclerc).
Retenez donc que les plus grandes transformations dans le monde ne peuvent se faire que par l’amour, et non par la sagesse. La sagesse est utile, indispensable même, mais seulement pour orienter : l’amour seul réalise. »



J’aime beaucoup, beaucoup. Moi, j’aime aussi la sagesse, mais encore mieux le bon sens que nous utilisons pour réaliser des choses. Et puis, si l’amour nous guide dans nos actions, c’est le meilleur de la vie.




Une citation de Gandhi (de mon livre doré sur la sagesse) :


Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.