samedi 13 septembre 2008

Je suis humaine, hélas...





Jusqu'à hier, c'était dur. Lundi dernier j'avais dit quelque chose à quelqu'un : "Non, il est hors de question que..."
Puis, j'en ai parlé à une "de confiance" qui m'a donné sa réaction à elle. Elle n'a pas dit non, mais elle a proposé autre chose. Qu'elle était capable de faire.
J'ai voulu en parler à ma fille, qui est grande, et elle m'a traitée pire qu'un chien. "Ce n'est pas bien de... C'est du... racontar. Ou pire.
Même si j'avais tort, je voulais savoir, comprendre si j'avais vraiment fauté.

Du coup, venant de ma fille, je me suis retrouvée dans une prison spirituelle du genre enfer. Culpabilité. Bien que je n'ai pas pu lui expliquer. C'est l'enfer dans ma tête, dans mon coeur. Je n'aime plus personne. Et personne ne m'aime. La grande solitude autour de moi.

Dans la journée d'hier, j'ai aperçu le pape à la télé, entendu parler de l'Esprit (le Saint). Et je me disais, que je ne croyais plus en rien. Triste constat.

L'âme en peine, je me suis changé les idées avec Koh Lanta. Pas terrible. C'est dur aussi. Ils semblent avoir besoin de juger les autres, de leur coller des étiquettes. "Je vais voir si c'est un menteur. Si sa nature est autre que ce qu'il a montré jusqu'ici..."

N'a-t-on pas le droit d'être humain ? Tout simplement.

Ce problème vient de la compétition avec les autres. Contre les autres. Ne pouvons-nous pas être en compétition avec nous-mêmes ? (J'en veux, j'en veux ! Mais, c'est vrai que si cela marche sur les plate-bandes du voisin, rien ne va plus.)

Je pense que dans le milieu musical (à ce que je vois en ce moment) ou cinéma (pareil) on est plus partageur. On se met à plusieurs pour une oeuvre, respectant la valeur de chacun, mettant en valeur les autres. C'est un très beau programme. En faisant ça chacun brille autant que brillent les étoiles. Avec plus ou moins d'intensité mais sans compétition pour éclairer ensemble. Beau.

Et puis, hier soir, tard, je me suis souvenue d'une phrase que l'on dit pour expliquer les différences entre les sortes d'obéissance : "Il vaut mieux être celui qui dit non et qui fait, après, ce qu'on lui demande, que celui qui dit oui et ne fait pas." J'ai eu la vague impression qu'un père vieux et sage m'avait glissé ça dans ma pauvre tête désespérée. Venant du ciel. Eu l'impression aussi qu'un sourire avait glissé sur un vieux visage en pensant à moi et mes tourments.

Voilà, cela m'a soulagée. Parce que, même si j'avais dit "non", j'ai agi ensuite pour répondre à la demande, mais sans lui dire et sans m'excuser. M'excuser est d'un autre niveau dans l'échelle de ma progression personnelle. Surtout cette fois.

Marre d'être... moi.
-----------------------------------Pleure pas, ma biche !

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