jeudi 18 septembre 2008

Rien de nouveau sous le soleil

Je ne sais pas bien où mettre cette note (j'ai d'autres blogs ailleurs) mais je pense qu'ici ce serait bien.


Il y a des moments où l'on n'est pas heureux dans sa vie, et moi, dans ces moments-là j'ai plaisir à lire les Ecclesiastes de la Bible. Je suis sensible à la poésie, à la philosophie, à la psychologie, et le tout pas forcément absolument religieux. Mais les Ecclesiastes, je les trouve à ma portée et je me laisse bercer par ses mots.

Car, Ecclesiaste me dit des mots que j'entends bien, et je suis à l'aise comme un poisson dans l'eau.
C'est dans les certitudes des autres que je me déplais, mais l'incertitude de la vraie vie, selon Ecclesiaste m'apporte du positif. Incroyable.
J'ai bien aimé ce qu'il dit de la solitude par rapport au fait d'être deux :
"Il vaut mieux être deux que tout seul, parce qu'à deux on tire un bon profit du travail. En effet en cas de chute, l'un relève son compagnon, mais malheur à celui qui est seul et qui tombe sans avoir de proche pour le relever."
Eccl. 4 : 9 (j'ai une excellente bible avec des mots plus modernes).

Ces derniers jours je me suis bien énervée. J'ai fait peur, parait-il, à mes proches (par téléphone, j'ai hurlé). Et puis... j'ai regretté. J'ai réalisé que ma solitude avait besoin de parler (même au téléphone) d'écrire et... d'être un peu comprise. Un minimum.

Entre temps, au cinéma j'ai vu trois films (pour la fête de rentrée du cinéma). C'était bien mais j'en parlerai plus tard. Un soir, je suis rentrée vers 21h30 pour voir le "Dernier Empereur" que j'ai toujours bien aimé.
Bizarrement, j'ai eu l'impression de découvrir un film que je n'avais jamais vu. Le début, oui, je reconnaissais, lorsque que l'Empereur était petit. Et une partie de la fin aussi. La scène du jardinier. J'ai l'impression que je vois les films sous un jour nouveau. Je découvre beaucoup de choses qui m'étonnent. Ai-je enfin les yeux ouverts ? Ai-je changé ?
J'ai découvert l'existence du directeur de la prison où Pu Yi était incarcéré pendant dix ans (je crois). Son humanité, sa culture, sa gentillesse et son humour lorsqu'il a libéré Pu Yi.
J'ai aimé son personnage. Je le guettais dans les scènes générales, j'étais prise par son charme.

Je connaissais la scène où Pu Yi, voulant venir en aide au directeur, qui défilait dans un accoutrement ridicule et infâmant ayant été arrêté par les nouveaux communistes de Mao, et que le soldat lui a demandé qui il était, il a répondu : " je suis un jardinier".
Je n'ai pas bien aimé l'intolérance de ce genre de régime, moi qui ne supporte pas la moindre aliénation de la liberté personnelle. Je ne supporte pas. Bienvenue au libre arbitre.

Et puis, la scène de l'enfant, le fils du gardien du musée (anciennement palais de l'Empereur) qui demande à Pu Yi une preuve qu'il était l'ancien Empereur qui a vécu là enfant. Le vieux Pu Yi a sauté allègrement derrière le trône pour dénicher une petite boîte contenant un grillon toujours vivant. Il riait comme un enfant. Il revivait un peu sa vieille vie avant de mourir.
Je me demandais comment il a pu oser dire qui il était à cet enfant. Pourquoi pas ? Les enfants sont différents des adultes. Ils ne voient pas les choses de la même façon. Tant mieux.

J'ai passé une semaine très spéciale et j'espère que je vais continuer à découvrir d'autres messages dans la Bible ou dans des films. Ou des livres. Il y a encore du travail. On a beau être vieux, on n'a pas tout compris.
Ouh là, je suis bien !

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